Les autorités policières et douanières ont, également, reconnu, depuis longtemps, les points forts des Malinois et utilisent de plus en plus le Belge comme chien d'assistance. Le chien de berger belge apporte une revendication claire à côté de son ardeur au travail. Il veut une tâche claire, et de préférence toute la journée. Une combinaison qui nécessite beaucoup de sensibilité et de conséquence dans l'éducation du chien.
Comment le Malinois peut-il être éduqué correctement ?
Lorsque le Malinois est adulte, il est un ami à quatre pattes fort et agile, doté d'un grand dynamisme et d'un instinct de chasseur. Restez cohérent dès le début lorsqu'il s'agit d'exécuter des commandes. Vous ne devez pas laisser votre nez-peluche s'en tirer à bon compte s'il refuse d'exécuter les ordres entre-temps. Même lorsque l'on apprend des commandes de base comme "Assis" ou "Couché", il vaut mieux travailler avec des jouets qui servent de "proies" qu'avec des friandises. Ce n'est qu'une fois que le chien a exécuté l'ordre que vous devez jeter le jouet. Pour entraîner le contrôle des impulsions, prolongez les phases pendant lesquelles le Malinois doit rester assis avant que vous ne lanciez son ustensile bien-aimé. Vous pouvez, également, utiliser le jouet pour former la commande Armoise. Montrez-le, mettez-le sous votre veste et commencez à courir. Dès que votre chien court juste à côté de votre genou, sortez le jouet et jetez-le.
Conseils généraux pour s'occuper de votre Malinois
Prodiguez à votre compagnon à quatre pattes autant de variété que possible. Mettez au défi l'intelligence et le désir de mouvement du Belge, il vous le rendra avec une joie de vivre et une grande fiabilité. Faites au moins un pas de plus que d'apprendre les commandements de base et de faire une longue promenade avec votre Malinois. Qu'il s'agisse de sport canin ou d'une activité bénévole, par exemple comme chien de secours. Votre fidèle compagnon doit être mentalement handicapé pour qu'il se sente bien.
Malinois : entraînement comme chien de sport
Le Malinois est tout simplement parfait pour l'entraînement comme chien de sport. La condition préalable est que vous socialisiez le chien dès le début de manière sensible et disciplinée. En tant que chien de sport, votre berger belge sera en contact avec de nombreux autres chiens et leurs propriétaires pendant l'entraînement et la compétition, dans un environnement vivant et passionnant. Visitez une école pour chiens assez tôt. Ce n'est que lorsque ce dressage aura été effectué de manière satisfaisante et que votre compagnon à quatre pattes sera adulte que vous pourrez envisager de lui faire pratiquer un sport. Les disciplines sportives pour lesquelles le Malinois est adapté comprennent Agilité Discdogging, Flyball et Sport Schutzhund.
Dressage et éducation : quelle différence ?
Le dressage du chien va au-delà de sa simple éducation, et consiste à lui apprendre des ordres ou des réflexes afin qu’il puisse correctement vivre dans la société. Il apprend, donc souvent, des comportements plus complexes que par la simple éducation, mais les techniques utilisées pour réaliser les exercices reposent sur les mêmes principes éthologiques.
Fondamentalement, on confond, donc souvent, les deux, avec une tendance à parler de dressage quand il s’agit d’apprendre au chien des ordres pour le travail, et d’éducation quand il s’agit du « savoir vivre » (propreté, sociabilité). En pratique, beaucoup de propriétaires parlent de dressage pour évoquer l’éducation de leur chien.
Le maître, la dominance et le chien
Le dressage renvoie souvent à une image coercitive de l’éducation. Et pour cause, depuis longtemps, le chien est l’outil de l’homme, et vu comme une chose sur lequel l’humain doit avoir l’ascendant. Les éducateurs et éleveurs de chiens rappelaient souvent la structure hiérarchique des groupes de loups pour justifier cette position. L’homme doit se placer à la place alpha. Cette comparaison n'est plus d'actualité.
En réalité, les observations récentes sur les groupes canins montrent une structure bien moins linéaire ; il n’y a pas un dominant puis tous les autres chiens à la suite. En réalité, les groupes canins sont petits (3 à 5 individus) et se font en fonction du contexte, de manière très organique. Pour illustrer simplement, le dominant dans une situation peut devenir, ensuite, le dominé dans une autre situation. Donc, la comparaison que l’on faisait historiquement avec les groupes de loups semble obsolète.
Aujourd’hui, on va parler de dominance dans certaines situations où le propriétaire va manquer d’autorité, mais on ne qualifiera plus un chien de dominant comme si c’était une tare. Cette philosophie s’étend, également au dressage, qui développe aujourd’hui des méthodes non coercitives, basées sur la récompense et le plaisir pour réaliser des apprentissages.
Une main de fer dans un gant de velours
Cette expression, pour le coup, est encore d’actualité. Aujourd’hui, la méthode positive est basée sur la récompense, mais il reste important de se faire comprendre par le chien. Pour cela, il faut savoir être rigoureux ; s’adresser au chien sur le bon ton, suivant les circonstances, donner la récompense au bon moment.
Par conséquent, la main de fer ne renvoie pas tant à l’autorité du propriétaire, qu’à sa capacité à être clair et compréhensif pour le chien, très important dans l’éducation positive.
Les théories de l’apprentissage et ses applications
La méthode dite naturelle : elle est basée sur du conditionnement classique, par l’utilisation de leurres et de renforçateurs primaires du chien (aliments, récompenses à la voix). C’est la méthode plus représentée dans les clubs bénévoles de la SCC, elle est à cheval avec les méthodes dites amicales ou positives.
Le clicker training : c’est une méthode basée sur le conditionnement opérant et le renforcement positif par l’utilisation d’un renforçateur secondaire (le clic). Le « clic » est associé à l’arrivée d’un renforçateur primaire (le plus souvent la nourriture) par un conditionnement classique.
Cette méthode permet d’éviter de perdre la continuité temporelle entre la récompense et l’action. On associe le « clic » à la récompense, afin de la synchroniser avec l’action voulue pile au moment où l’animal exécute la tâche. La récompense se donne après le « clic », et se doit d’être rapide à donner (le jeu n’est pas adapté, par exemple). De plus, il faut une récompense qui a une forte valeur émotionnelle. On utilise donc souvent la nourriture.
Model et Rival : c’est une méthode d’apprentissage social par observation (mimétisme). Elle nécessite un rival et model en plus du chien (cela peut être un humain ou chien). Elle a été développée en premier chez le perroquet Alex.
Do as I do (fais ce que je fais) : c’est une méthode d’apprentissage par mimétisme, basée sur les notions d’augmentation du stimulus et de conditionnement opérant. Le maître exécute d’abord la séquence comportementale avant de donner l’ordre « do it », et le chien répète la séquence qu’il a vue. On commence avec un répertoire de 5 comportements connus minimum. On associe l’ordre et le comportement avec une démonstration préalable suivi de l’ordre « do it ». Au bout de 80 % de réussite avec des séquences aléatoires, on peut envisager de proposer de nouvelles démonstrations au chien.
Quelques astuces de dressage
Les récompenses doivent être adaptées au chien et très motivantes. Pour enseigner un nouvel exercice au chien, choisissez des croquettes, friandises industrielles, de la nourriture fraiche, toutes peu caloriques ou un jouet qu’il adore, selon ses préférences.
Quelle que soit la méthode de dressage choisie, le chien ne doit être ni manipulé, ni contraint physiquement. Sinon, le chien cherche à fuir une situation qui lui est désagréable et n’apprendra pas à proposer le comportement spontanément. Le dressage doit être motivant pour le chien pour augmenter sa fiabilité.
- Ne dites pas « non » au chien lorsqu’il se trompe. Ce mot n’est souvent utilisé que lorsque le chien fait une bêtise. Soyez indulgent et patient.
- N’utilisez pas d’accessoires de dressage contraignants ou douloureux comme les colliers étrangleurs ou électriques.
- Travaillez en séances d’apprentissage courtes (pas plus de 15 minutes) et régulières (plusieurs fois par semaine) pour constater une progression, surtout si vous dressez un chien encore très jeune.
- Ne demandez pas à votre chien des choses qu’il n’est pas encore capable de faire car vous risqueriez de le démotiver. Soyez progressif et patient.
Faut-il gronder son chien ?
Bien que plus rare que la récompense, l’utilisation de la punition est permise dans la méthode positive. Il s’agit, en effet, d’une punition non coercitive. L’ajout d’un désagrément est à éviter. Une correction provoquant de la douleur ou de la peur, même forcer une position est une contrainte punitive.
Par contre, le retrait d’une satisfaction comme l’absence de récompense, ou le retrait de la récompense quand le comportement est inapproprié, cela génère une frustration légère mais ça reste une méthode douce et non coercitive. On appelle ce procédé une punition négative (négative car on n’ajoute pas une action coercitive, mais on retire la récompense).
Comment punir correctement ? La condition indispensable est une application immédiate (1 seconde maximum après l’évènement), avec une intensité adaptée et assez forte, mais pas trop (on cherche la cessation instantanée du comportement inapproprié). Il faut une application cohérente à chaque fois, et un arrêt immédiat de la punition lorsque le comportement inapproprié s’arrête. C’est important de bien respecter ces règles, car sinon la situation risque d’empirer (peur, stress, résignation acquise).
Pour conclure, il faut savoir que les comportements appris par renforcement positifs sont plus rapidement acquis et mettent plus longtemps à s’oublier. À l’opposé, l’utilisation de méthodes violentes ou douloureuses ont tendance à détériorer la relation homme chien. Mais, le renforcement négatif ainsi que les punitions négatives permettent, également, des apprentissages efficaces.
Attention donc, à ne pas tomber dans les dérives absolues et extrêmes, comme refuser d’utiliser le « non » ! La valence d’une récompense (ou d’une punition) varie grandement d’un individu à l’autre et en fonction de l’environnement de travail. Il faut savoir avant tout s’adapter à la situation. L'aide d'un vétérinaire, d'un comportementaliste ou bien d'un dresseur canin s'avère souvent utile, il ne faut pas hésiter à faire appel à des professionnels pour débuter.
Un chien bien dans sa peau : la clé d’un bon dressage
Le bon dressage du chien est une promesse de bien-être et de sérénité, à la fois pour vous (l’apprentissage de la propreté chez le chiot doit être la première étape du dressage, par exemple) ; et pour lui. Afin d’être tout à fait réceptif au dressage, votre chien doit être en forme physiquement et psychiquement. Il doit être correctement nourri par rapport à ses besoins. Il doit boire suffisamment.
Vous devez aussi respecter ses temps de repos indispensables et adaptés à sa condition, son âge. Un chiot par exemple dors beaucoup, parfois jusqu’à 90% de son temps. Il apprendra vite, mais par contre il faut préparer des séances de dressage courtes ! A organiser de préférence avant les repas, mais sans pour autant l’affamer. Car utiliser une de vos croquettes pour petit chien sera un bon moyen d’attirer son attention pendant la session de dressage. Il doit donc avoir de l’appétit, mais sans s’impatienter.
Votre chien a besoin de se distraire, donc passez du temps avec lui pour jouer, pour sortir, pour lui faire rencontrer d’autres chiens. Faites-lui faire du sport, il a aussi besoin d’évacuer son énergie !
Gestion de l’environnement lors du dressage du chien
- Pendant vos exercices de dressage, vous pouvez modifier votre environnement pour que votre chien soit moins distrait ou moins susceptible d’adopter des comportements interdits :
- Mettez une barrière devant la porte de la chambre si vous souhaitez qu’elle soit interdite.
- Placez des cartons ou une chaise sur votre canapé pour que le chien n’y monte pas.
- Surélevez la poubelle pour ne pas que le chien y accède.
Ces mesures préventives vous permettront d’être tout à fait concentré sur les exercices à enseigner.